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Billet d’humeur #22 | Tant de temps

« Rêve comme si tu vivais éternellement. Vis comme si tu allais mourir aujourd’hui. ». 

[- James Dean]

« Je suis désolé, je n’ai pas eu le temps ». Cette phrase relativement commune m’interroge. Est-t-il réellement possible de ne pas avoir le temps ? Alors bien sûr, si nous nous affairons à une chose, nous n’aurons pas de temps pour une autre. Mais alors est-ce le temps qui nous échappe, ou le choix que nous faisons ?

Car soyons clair et honnête : à moins d’expirer pour la dernière fois, le temps nous appartient, et il ne revient qu’à nous de l’utiliser comme il nous entend. Tant de temps à ceci, tant de temps à cela…

Mais parfois, nous oublions cette responsabilité que nous avons au temps. Responsabilité d’abord envers nous-même – s’allouer du temps avant de ne plus en avoir réellement –, mais aussi envers les autres. Prendre du temps pour une amitié, une relation, ou pour cet inconnu qui a besoin d’un coup de main, cela reste toujours un choix.

« Je suis désolé, je n’ai pas eu le temps », c’est ainsi se déresponsabiliser et repousser la raison à l’extérieur de nous. Socialement, cette phrase s’entend et adoucit les choses, mais l’utiliser a un effet pervers : nous nous dépossédons nous-même de la denrée la plus essentielle qui soit : le temps.           
« Je suis désolé, je n’ai pas pris le temps », c’est être honnête avec les autres, mais surtout avec nous. Plus essentiel encore, c’est aussi reprendre le pouvoir sur notre temps, sur notre vie, sur les choix que nous faisons, et les priorités que nous avons.

Car pour nous ou pour les autres, ou pour les deux, il serait dommage d’arriver à la fin de notre temps sans l’avoir vécu de notre façon. Avec ou sans folies, avec ou sans aventures, avec ou sans combat citoyen : à nous de dire au temps ce que nous voulons en faire.

Valentin pour l’équipe Donc y Chocs