« La terre entière est ma patrie et l’humanité ma famille».
[- Khalil Gibran]
Traversant la ville sur mon vélo, j’écoute le monde qui m’entoure. Il crie, il hurle, mais surtout il se déchire. Et moi j’avance dans mon quotidien sans heurts et sans blessures… je m’arrête à un carrefour et un vélo veut passer.
» – Vas-y ! Tu peux y aller !
– Merci ! »
Sur le vélo auquel je viens de céder le passage, un cycliste que je viens de tutoyer. Pourquoi ? Pourquoi cette familiarité avec un total étranger ? Est-ce parce que lui comme moi, nous faisons la même chose, à savoir pédaler…? Aurais-je eu le même réflexe avec un piéton ?
Je m’interroge alors sur notre rapport à l’autre et à soi… Dans ce monde qui se déchire, il est facile d’haïr l’autre pour bien des choses… Trouver des raisons, des justifications, des différences sur lesquelles s’appuyer pour expliquer notre haine est une chose terriblement aisée, presque effrayante. Parfois même, on peut faire preuve d’une énergie incroyable, de discours savamment construits, de visions volontairement – ou involontairement – biaisées, pour renforcer notre haine, l’alimenter, la répandre…
Dans l’Histoire, de nombreux exemples existent, mais on peut également trouver de nombreux exemples contraires où l’humanité a réussi à se connecter, à créer des ponts, à détruire des murs – parfois littéralement – pour réunir notre espèce. Car même si notre espèce est remplie d’individus avec des convictions ou des façons de vivre différentes, nous pouvons nous accorder, et comme une guitare, nous accorder ne veut pas dire que chaque corde joue la même note, mais que toutes les différentes cordes fonctionnent bien ensemble.
Alors comment faire ? Comment passer d’une vision monocorde à une vision d’harmonie ? Le moteur principal de la haine étant la peur, et le cerveau n’aimant pas ce qui est différent de lui-même, il installe la peur, et donc la haine, pour se protéger. C’est un processus naturel de survie qui se respecte, mais ne devrions-nous pas en prendre le contrôle ? Et si nous hackions notre cerveau pour le forcer à voir non pas les différences, mais les similitudes ? À voir que l’autre a aussi comme objectif d’être heureux, aimé, entouré, comme n’importe quel représentant de l’Homo Sapiens profondément grégaire ?
À Donc Y Chocs, on aime dire qu’on plante des graines. La nature a en effet ce don fabuleux de se répandre ensuite par elle-même, voire de fissurer et de détruire des murs bétonnés.
Alors merci. Merci de nous aider à rapprocher les Homo Sapiens d’eux-mêmes.
Ensemble, continuons à fleurir l’Humanité.
Valentin, pour l’équipe Donc Y Chocs